J’ai joué ma première session de Dread, un système qui tente d’émuler la tension progressive des films d’horreurs en utilisant une tour Jenga.
« Si la tour s’effondre, votre personnage meurt. » Un frisson glacial parcourt le groupe, un craquement de chips comme seule réponse. Je mets une petite musique d’ambiance. Ce soir, je suis Stephen King. Tout du moins j’essaie.
Face à moi quatre victimes, quatre heures sous tension et un jeu en bois au milieu de la table. Le scénario se passe sur une station spatiale abandonnée — supposée vide — mais évidemment remplie de bestioles peu sympathiques. L’équipe est entrée pour récupérer du matériel, elle est ressortie bredouille, un infecté sur le dos, une explosion et un sacrifice héroïque comme bouquet final. Classique.
(allégorie de la mort d’un personnage)
Ne pas avoir de dés est assez étrange au début, remplir un questionnaire comme seule fiche de personnage en a dérouté certains. Mais ça marche : très rapidement, les joueuses se mettent à tirer les blocs pour éviter les faux pas et la tension devient de plus en plus grande. La tour s’est écroulée une fois durant la partie : « passe moi le paquet de … BLAM ». Hilarité générale, c’est écrit dans les règles : même par accident, ça compte !
Je note dans un coin : toujours avoir un petit « plan B » pour éviter la frustrations des morts précoces : flashback, infection, transformation du personnage etc…
Petit hack : l’écriture du scénario est très linéaire à mon goût dans les règles officielles. J’ai donc piqué les conseils de préparation d’une session à Monster of the Week. 
En bref je ne peux que conseiller Dread pour animer vos longues soirées d’automnes. 
