Bon, moi j’ai beaucoup aimé. C’était ma deuxième partie et j’ai retrouvé les mêmes sensations positives que la première fois. La proposition ludique de ce jeu est à la fois surprenante et vraiment classe : la bienveillance. Malgré que l’on icarne des gens du commun dans des lieux et des situations communs, on n’a pas du tout l’impression de jouer à “plus belle la vie rpg”. L’auteur a bien cerné l’importance des sensations dans la narration, et les personnages sont poussés à avoir des buts à la fois simples et à la fois nobles. Ce sont des héros du quotidien, des personnes sommes toutes banales, mais dont la rencontre va ensoleiller la vie. Une belle bouffée d’air dans un monde de brutes. Merci @Fabien_C, merci @etienne.bar, et… Merci @Willox
On a eu un peu de mal à s’approprier tous les concepts et les phases du jeu, ça a été un peu plus long que prévu, et on a dû accélérer drastiquement notre scène finale.
Mini-CR :
La scène se passe sur la presque-île du Frioul, en face du vieux port de Marseille. C’est une île aride, peuplée d’originaux. Non loin se trouve le château d’If où Dumas place une partie de l’action du Comte de Monte Cristo…
Antoine, un chauffeur de bus ronchon qui voudrait renouer avec sa fille, est venu pêcher avec sa glacière et sa bouteille de rosé. On sent les embruns et la garrigue, la rocaille rêche et chaude sous la peau des pieds. On entend les mouettes et les goélands. Au loin, quelques bruits du vieux ports sont portés par le mistral. Une femme arrive avec ses grands yeux très clairs et son gros appareil photo argentique. Elle demande à Antoine si elle peut le prendre en photo. Ce dernier accepte. La conversation s’engage autour d’un verre de rosé. Alice est une promeneuse, elle souhaite aider les gens. Antoine voudrait retourner à Cassis. Soudain ce moment est déchiré par une fermeture éclair. Antoine et Alice remarquent alors une tente de surplus militaire plantée dans la garrigue. En sort une toute jeune fille, cheveux court et mulet, perciengs et tatouages. Elle les salue puis part uriner un peu plus loin. Lorsqu’elle revient, Alice la prend en photo devant la mer. Les trois parlent de tout et de rien, de la vie, des voyages, de l’enfance… Brinja est jeune slovène au passé douloureux. Elle cherche un logement et peut-être une famille de substitution. Elle crois souvent Antoine dans les transports quand elle guide les touristes dans la vieille ville. Spontanément, Alice propose à Brinja de venir habiter chez elle. Un peu gênée, Brinja finti par accepter.
Dans la scène finale, on retrouve Antoine râlant sur les cartons, les bouchons, les taxis, les impôts, mais bien heureux d’aider cette fille. Comme il aurait aimé le faire pour la sienne… Brinja est amusée par l’attitude d’Antoine. Alice les accueille avec un bon plat de curry doucement relevé, dans son grand et bel appartement du vieux Marseille. Autour du repas et d’une bouteille de rosé, les langues se délient et les complicités se créent.
On évoque quelques clichés du futur : une partie de belote, une partie de pêche, une randonnée à Cassis… Antoine ronchonne, Alice contemple. Entre eux deux, Brinja s’ouvre au monde.