Suite à une dérive sur un poste je me permet d’ouvrir un nouveau sujet.
Nous allons parler d’une partie qui s’est mal passée.
Je vous propose donc de lire le résumé, de me donner mon avis sur les erreurs commises et comment j’aurais dut les éviter.
Et si comme mois vous n’avez pas le don de certains grand MJs de l’auberge (bien sûr je parle de toi derrière ton écran)partager vos expériences. Au moins je me sentirais moins seul.
Je propose une partie sur le pouce 48H avant.
Je décide 24H avant de tester FATE et 10H avant de faire Star Wars.
J’ai la mauvaise surprise de voir que 7 personne désirent jouer. Mais j’en écarte 2.
Ça me fait une table un peu volumineuse.
A table deux chevronnés avec qui j’ai déjà joué. Deux débutants. Et un débutant avec qui j’avais une partie nous l’appellerons sujet numéro 1.
Lors de la création je demande de créé des gentils. Criminels aux grand cœurs, mercenaires héroïques ou des membres de l’alliance rebelle.
Numéro 1 créé un inquisiteur impériale. Je le lui refuse. Il le modifie pour qu’il devienne un ex inquisiteur impériale (je ne compris que trop tard, suite à un commentaire que son personnage qu’il avait des doutes sur l’empire mais pas le coté obscure).
Le scénario commence sur un vaisseau de transport de prisonniers. Ils sont donc en uniforme pénitentiaire et sans équipements.
J’éludes quelques protestations en leur précisant que dans le scénario, je m’engagé sur l’honneur à leur donner une opportunité de récupérer le matériel confisqué.
L’évasion est super fun et se passe très bien, tout le monde rigole.
Un personnage (que nous nommerons sujet numéro 2) esquive les gardiens pour ouvrir les casiers contenant le matériel confisqué.
Il a les aspects « Kleptomane » et « Peur des sabres lasers ». Je lui propose donc de voler un sabre laser qu’il voit.
Numéro 1 commence à gueuler et proférer des menaces si on ne lui rend pas son sabre.
Je lui rappelle qu’il est deux pièces plus loin aux prise avec Gérard le Stormtrooper.
Les personnages se regroupent et retrouvent leur matérielle.
L’inquisiteur ne retrouve pas son précieux sabre laser mais une arme de corps à corps mécaniquement similaire.
Sur ce-il multiple les tests d’intimidations et perceptions contre numéro 2.
Je dois hausser le ton pour dire qu’il n’as aucune raison de le soupçonner.
Le temps passe et le groupe se grime en garde escortant des prisonniers.
Numéro 1 joue un prisonnier et 2 un garde.
Une scène de tension fait que nos aventuriers croise une patrouille dans une coursive.
J’en profite pour contraindre un aspect pour rendre des points FATE à un joueur.
Ce qui a pour conséquence de révéler le sabre volé à numéro 1.
(Aparté, je pensais déclencher une scène d’engueulade ou d’intimidation sous la pression à la Tarantino ou les frères Cohen).
Numéro 1 agresse à main nue numéro 2 pendant que les autres joueurs tentent de tenir à distance la soldatesque alerté.
Je répète plusieurs fois que dans les règles quelqu’un peu concéder la victoire à l’autre pour que cette mascarade finisse.
Mais ça ne s’arrête qu’après de lourds dommages et une bonne heure d’ennuie.
La grande évasion continue, rythmé au son des cris de numéro 1 pour qu’on lui rende son sabre laser.
(A ce stade de la partie, je suis terriblement las et fatigué. Mais je ménage la tablée car je ne désire pas voir un de mes joueurs pleurer ou faire un quelconque caprice.)
La partie se termine sur un vol de navette sous le feu ennemis et l’évocation d’un Sith connu.
j’empêche de justesse numéro 2 de jeter le sabre hors de la navette pour voir jusqu’où numéro est prêt à aller.
Ce fut long. Certains de mes joueurs se sont ennuyés. L’histoire n’as pas avancé, il n’y a pas eu d’enjeux, ni de drama. (Mais maintenant je sais que FATE c’est cool).
C’était la pitoyable histoire que j’ai à raconter. Par pitié qu’on remplisse mon verre.
Ce n’étais pas arrivé depuis mes jeunes années et mes toutes premières parties de ADD.
J’espère que cela vous a fait au moins rire.
Et si vous avez des conseils à me donner sur les erreurs que j’ai commis. N’hésitez pas.
Bon pour commencer je dirais de ne pas de jeter la pierre.
Tomber sur une tablé comme celle là ça peut arriver à n’importe qui et les années d’expériences ne suffisent pas forcément pour y faire face.
Tu veux t’amuser et avoir une table qui participe et tu pense que tout le monde est dans le même état d’esprit que toi. Quoi de plus normal.
La seule chose que tu aurais pu faire (mais il faut avoir le recul car je pense qu’il y a un état de “choc” qui paralyse dans ce genre de situation) c’est de prendre les joueurs en aparté en leur rappelant que c’est un jeu et que la situation est en train de déraper pour rien. Soi l’un des deux se rend compte de ce qu’il est en train de faire (car ça doit arriver de se laisser enfermer dans une idée stupide) et arrête son char soit tu es le champion du loto et tu es tombé sur la timbale des joueurs démolisseurs.
Dans ce cas la pour essayer de sauver le fun j’éjecte les joueurs fauteurs de trouble et je continue avec ceux qui le veulent bien ou j’arrête la partie.
Je pense que cela à du te prendre beaucoup de sang froid pour mener cette partie au bout et même si ça n’était pas agréable ça a surement fait de toi un meilleur meneur et améliorer sensiblement ton “détecteur à emmerde”
Bravo pour la performance et je pense que tu mérite un petit dernier pour la route.
@Mat : Hum maintenant tu le dis, faudrait peut être que je demande @Ladaline un titre d “Esprit-Barman” ou “Aubergiste-Aguerri” ou quelque chose du genre selon l’inspiration du moment
La prochaine fois, un petit rappel en début de partie qu’il ne faut pas hésiter à prendre la parole et à dire, poliment, quand ça ne va pas.
Là, en l’occurrence, si ça mettait vraiment le joueur mal à l’aise qu’on lui vole son sabre laser, peut-être qu’on aurait dû en parler et ne pas le faire. On a tous le droit à sa zone de confort. Plutôt que continuer avec des non-dits, et laisser le ressentiment grandir… c’est le genre de situation où il faut désamorcer les problèmes dès qu’ils se manifestent.
Mais ça, c’est la théorie. En pratique, c’est pas aussi simple de réagir de la façon appropriée à chaque fois. Alors oui, bois un coup, accepte ce qui s’est passé.
Et ça se passera mieux la prochaine fois !
Ne pouvant t’apporter plus en terme de réconfort liquide (avec modération) et précieux conseils, je t’offre une accolade franche et amicale.
En outre, si jamais l’envie te reprend de maîtriser et jouer du Fate, je me permets en toute bienveillance de souligner un petit point règle.
« Si un joueur veut contraindre un autre personnage, il doit dépenser un point Fate pour proposer une complication. »
Donc, dans une situation idyllique et apaisée, le PJ1 aurait pu dire, en donnant un point Fate au PJ2 :
« Tu as l’aspect Peur des sabres lasers et il se trouve que tu en as volé un, il peut donc arriver que cela te rappelle un souvenir traumatisant et que tu hurles à plein poumons en le lâchant. Vraiment pas de chance ! Est-ce que tout le monde est d’accord ? »
Bien sûr, PJ2 peut aussi donner un point Fate au PJ1 pour refuser, mais ça permet aussi de relancer la fiction ou de faire un peu de roleplay.
« - Quoi ? Tu voulais t’emparer de l’arme sacrée d’un inquisiteur impérial ?!
-Tes cris alertent les gardes, je mets l’aspect l’alerte est donnée dans la scène ! »
Bref, les aspects sont les moteurs de Fate permettant – avec une bonne ambiance – de rendre une simple visite d’auberge en scène mémorable.
Merci pour tous vos retours et votre soutient. Je m’y attendais pas. Ne vous inquiétez pas, je suis accro. Mj depuis 15 ans, c’est pas prêt de s’arrêter. @Pierreuh tu dois faire un fabuleux compagnon de boisson.
@Virevolte et @Volsung , vous avez tout à fait raison. J’ai laissé la situation ma échappé des mains.
Je connais l’outil carte X et j’aurais dut l’utiliser.
Le cadre Star Wars me paraissait suffisamment tout publique pour m’en passer.
N’utilisant jamais de carte X moi même j’ai du mal a évaluer quant l’introduire.
@Jayke tu souligne quelque chose d’important.
Étant une première pour mes joueurs ainsi que moi même sur FATE. J’expliquais les mécaniques petit à petit. En voyais la situation se dégradé, j’aurais dut établir qu’on ne peut se nuire entre Pjs qu’en contraignant les aspects.
Au milieu de tout ça ; la mécanique m’as beaucoup plu.
Ainsi qu’a mes joueurs. Même si la partie en elle même n’a vraisemblablement contenté que numéro 1.
A ma grande surprise il m’as dit avoir réfléchis à la partie tout le WE et qu’il avais hâte de recommencer.
Ca n’as pas été un fiasco total.
Jamais, on apprend de nos ratés
J’en ai accumulé quelques uns aussi, peut-être un peu moins depuis que je fais essentiellement du pbta, quoi que, certain(e)s de mes camarades auront peut-être leur avis sur la question
Mon avis est qu’en tant que MJ, ton rôle est avant tout celui d’un facilitateur de bonne partie.
Ton rôle, c’est que tout le monde s’amuse autour de la table.
De ma maigre expérience, si quelqu’un insiste sur un détail, c’est qu’il a envie de le jouer, et que ce n’est pas un détail pour lui.
Joueur 1 veut récupérer son sabre ? Pourquoi c’est si important pour lui ? Il doit y avoir plein de sabres dans ces casiers ? Pourquoi c’est le sien qu’il veut absolument ?
Joueur 2 ne veut pas rendre le sabre ? Pourquoi c’est si important pour lui ? Pourquoi, malgré sa peur des sabre, il tient à garder, celui-là, et à le cacher à son compagnon ?
Et qu’est-ce qu’il arriverait si un troisième laron s’emparait du sabre? Les PJ se lieraient-ils pour le récupérer ? Une fois récupéré, qu’en font-ils ?
Et les autres PJ ? Comment réagiraient-ils si ils voyaient leurs compagnons s’entretuer plutôt que de s’enfuir ? (et pourquoi veulent-ils s’enfuir à tout prix ? Pourquoi on ne peut pas retarder l’évasion pour un sabre, aussi important soit-il ?)
Et hop, en fonction des réponses, tu fais jouer les enjeux que tes joueurs t’ont donné.
Si j’ai appris une seule chose de mes 3 années de JDR, c’est qu’il faut toujours jouer ce que tous les joueurs veulent jouer, sans jamais rien leur refuser. Tu peux frustrer les joueurs temporairement, mais pour ensuite leur donner ce qu’ils veulent. Et tu feras toujours des super parties.
A ton service la gestion du sentiment d’échec je pense que c’est un truc qui parle à tout meneur qui essaie de bien faire son boulot. Donc quand j’en vois un dans ce cas là je peux pas m’empercher de lui offrir à boire et une oreille attentive.
Mais comme disait @Aesteriel “on apprend de nos ratés”, c’est comme un 6- en pbta tu coche de l’xp
25 ans de jdr à mon compteur et les 15 premières années de maîtrise ont été très majoritairement remplis de cuisant échec et de ratés monumentaux.
Trouver ses faiblesses c’est apprendre à les dépasser. Ce qui permet de connaître les systèmes de jeux qui nous conviennent. Se taper des joueurs avec qui cela se passe “mal”, permet de savoir avec quels joueurs on est à l’aise ou pas. Idéalement il faut privilégier ceux qui ont les même attentes que toi. Sélection facilitée par le jdr en ligne , où tu a le choix justement, qu’en club, où le choix est plus restreint, me semble t’il.
Pour ma part, je vois 2 détails importants qui auraient pu changer la donne, @Alquen. Je ne dis pas que je les aurais vu avant de lancer la partie, mais comme dit plus haut, on apprend de ses échecs.
Le première concerne l’équipement.
Si la mission OS consiste à débuter tout nu, pourquoi se concentrer sur l’équipement qu’avaient les joueurs avant celle-ci ? N’aurait-il pas été plus marrant de découvrir ce qu’avait chacun d’entre eux en ouvrant le coffre et en modulant selon ce que tu as pu percevoir des joueurs jusqu’à cette dite ouverture ?
Cela aurait notamment pu débouché sur un “Tout votre équipement est effectivement sur place, sauf le détonateur thermique du joueur 4 et le sabre laser du joueur 1”. Les joueurs auraient du concevoir avec les armes que tu leur proposes.
La deuxième concerne la phobie des sabres lasers du joueur 2.
J’aurais probablement baissé certaines de ses statistiques durant tout le temps où il portait le sabre laser, comme s’il avait une bombe sur lui. La phobie signifie que normalement, il aurait du faire preuve d’un immense courage pour le prendre, et un plus grand encore pour le garder.
J’estime que le joueur 2 n’a pas été RP dans ton scénario et qu’il avait probablement juste l’envie de foutre le dawa avec un joueur. Il y a des personnes qui apprécient les conflits puérils, malheureusement.
Je tiens à répéter que je ne veux absolument pas remettre en question ta façon de maîtriser. J’essaie juste d’apporter ma perception sur cette altercation pour qu’à l’avenir, des idées alternatives puissent être mises en place parce qu’on en a parlé sur ce forum.
Joueur 2 a établit l’aspect phobie des sabres lasers.
Je l’ai trouvé un poil ridicule et pas constructif.
Nous avons donc établit que pour le personnage; les sabres lasers représentent les Jedis, Siths et consorts.
Un peu comme phobie des matraques peut désigner une personne ayant peur des agents de l’ordre publique.
J’ai pris aussi la peur au sens large. Un xénophobe ne fuiras pas forcément la source de sa peur.
Mais peut l’agresser ou lui nuire par simple peur.
Ce qui explique en partie sa réaction.
En effet pour l’équipement j’ai proposer de laisser des blancs sur la fiche de FATE pour la compléter en cours de partie.
Mais force de l’habitude mes joueurs ont désirés finaliser le personnage avant de commencer.
Ton idée est donc très pertinente @Ethelen. (Tellement que je l’ai presque proposée)
Et même alors que je proposais des ersatz au matos volé (arme de corps a corps Wookie) ou lorsque je rassurais mes joueurs en leur rappelant que dans l’univers de star wars un cristal acheté au marché aux puces, trois bouts de taules et la force. Ca fait un sabre laser (allez voir les romans c’est exagéré mais pas loin lol).
Cela pose en effet la question de l’attachement au matériel.
Pour cerner le problème j’aurais peut être dut comme l’as proposé @Fabrissou poser des questions sur la situation.
Pourquoi numéro 1 est il autant attaché à ce sabre la ?
Qu’est il arrivé a numéro pour commettre ce geste ?
Cela aurais créé du contexte.
la gestion du sentiment d’échec je pense que c’est un truc qui parle à tout meneur qui essaie de bien faire son boulot. Donc quand j’en vois un dans ce cas là je peux pas m’empercher de lui offrir à boire et une oreille attentive.