Oriente

Je cherche une personne pour jouer à Oriente le jeu descended from the queen de @munier.thomas.

Ce soir vers 22h. Partie courte d’1h30 top chrono. Contenus adultes possibles.

Je suis partant.

Compte-rendu de partie

Les compagnons du Calice

Jeu : Oriente, de Thomas Munier @munier.thomas
Joueurs : @Nitz @Tom_Z @NABE
Paramètres : discord pour l’audio et un visuel + forthedrama.com pour les cartes. Partie courte (10 cartes avant l’épilogue).


Oriente

BO :

  • Zoviet-France: ‎– Shouting At The Ground (1988) ambiante dark, tribale, expérimentale.
  • Aphex Twin - selected ambiant works volume II (

L’histoire

L’histoire est difficile à raconter de manière linéaire. En voici une piètre tentative.

Nous suivons Oriente depuis longtemps. C’est un guide étrange, mais avisé, capable de savoir quand il faut reculer. Mais il est aussi cruel et impénétrable. Oriente nous a forcé à abandonner les plus faibles d’entre nous dans un marécage putride. Oriente a été happé par un arbre, mais ce souvenir lui a été dérobé par l’un de nous.

Nous étions des mercenaires lorsqu’on nous a demandé d’attaquer son village. Nous cherchions des informations sur le Graal. Nous avons alors choisi de déserter car Oriente nous a subjugué. Il nous a promis de trouver le Graal, un havre de paix et de lumière.

La forêt autour de nous nous appelle et nous transforme. Nous avons peur de ne plus avoir de but et que la forêt nous attire dans sa noirceur. L’une de nous revoit son mari Eran : le Graal n’est plus très loin. Oriente abat un arbre et la nuit nous asperge de son obscurité. La forêt nous maudit. On traverse un rift de pure noirceur en suivant la carte tatouée dans le dos ligneux d’Oriente. Quand nous sortons de l’abysse, brutalement, Eran est de nouveau avec nous. Vertige. Autour du feu, sa peau est distendue, grisâtre, des algues et des insectes ont élu domicile dans son corps mort.

Lorsqu’Oriente nous guide vers le coeur le plus sombre de la forêt, nous ne le suivons pas. Le prix à payer est trop grand. Nous suivrons notre propre chemin. Peut importe si nous sommes déjà morts.

Nos remarques :

  • une partie appréciée
  • une ambiance très sombre et contemplative, induite par beaucoup de cartes rédigées au passé
  • peu d’interactions entre les joueuses sont suscitées par le jeu et les questions
  • nous avons choisi un portrait parmi une galerie composée ad hoc (pas de portraits proposés dans cette version en ligne ?)
  • le jeu semble prendre une tournure différente quand le but se construit. On pourrait formaliser le but soit pendant les instructions, ou pendant une phase du jeu (vers le milieu de la partie) mais que tout le monde réponde à la question (suggestion).
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Bien résumé, juste une remarque et des questions, mon personnage était un homme donc c’est plutôt

L’un de nous revoit son mari Eran

On n’a pas vraiment défini nos personnages (apparence, nom), est-ce que c’est toujours le cas dans les jeux Descended From the Queen ? En y repensant plusieurs fois, j’ai évoqué vos personnages sans pouvoir les nommer, j’aurai sans doute dû vous poser la question à ces moments-là.
Est-ce que le joueur dont c’est le tour peut lui aussi poser des questions aux autres personnages ? Voir lancer une scène de roleplay ?

Une partie très intéressante, qui me donne envie de découvrir d’autres jeux Descended From the Queen.

Oui, c’est très souvent le cas dans les jeux freeform où les persos se créent au fil du jeu et non en début de partie. C’est intéressant parce que nommer les choses, les gens, c’est un peu les figer. Utiliser des périphrases pour nommer les gens est très riche de sens. Encore faut-il que nous joueuses nous efforcions de donner de la matière à nos camarades de jeu : décrire son personnage sous forme de sensations, émotions, posture, rôle dans le groupe…

Rien n’est jamais interdit. Ca se fait souvent dans les jeux de la famille de la Reine. Un bémol pour moi, mais dépassable dans le cas d’une table où les joueuses se connaissent bien et où la qualité d’écoute est sans défaut : ça peut casser l’écoute favorisée par l’aspect très ritualisé de la partie (chacune son tour on a l’autorité narrative et on peut refuser les questions des autres joueuses).

Merci beaucoup pour ce compte-rendu de partie !

Alors si il y a une galerie de portraits, mais si vous avez joué avec l’application en ligne, vous n’y avez pas eu accès. Vous la retrouverez dans la version pdf du jeu trouvable sur la page du jeu.

Il me semble (mais si d’autres habitué.e.s de ces formats ont une opinion différente, je serais heureux d’en discuter) que les jeux de la famille de Pour la Reine dont fait en effet partie Oriente ne creusent pas beaucoup les personnages ni les relations inter-personnages pour se focaliser davantage sur les relations entre les personnages et le PNJ ou concept central (la Reine de Pour la Reine, votre guide dans Oriente, etc.) qui lui en général se retrouve bien plus détaillé que dans un jeu de rôle plus habituel.

La précision de votre débriefing et de vos attentes est essentielle, parce que d’expérience, ce qui nous a manqué, on le réinjecte alors dans la partie suivante : je conviens que le jeu n’offre pas tout, mais en revanche il laisse de la place pour amener ce qu’on recherche une fois qu’on l’a identifié. Ainsi, à l’issue d’une première partie, notre groupe a émis le besoin de faire des scènes plus construites, et en posant cela on est parvenu à le faire sans efforts lors de la deuxième partie, juste parce qu’on l’avait intégré dans le contrat social.

Je précise un usage des portraits d’Oriente qui peut vous intéresser : la galerie de 16 portraits peut servir à caractériser Oriente, mais aussi vos personnages ou des figurants. D’expérience, cela en fait une aide de jeu intéressante qui vous permet de typer beaucoup plus les personnes qui vont peupler l’aventure.

Je regrette de m’être aperçu de cette potentialité après la publication du jeu, sinon je l’aurais écrit noir sur blanc sur une carte d’instruction.

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