Je propose ce soir une partie de l’un de ces deux jeux.
World of Dungeons est une version condensée de Dungeon World, par John Harper, basée sur l’idée de à quoi pourrait ressembler l’ancêtre de Dungeon World. On jouera soit dans un cadre d’aventure, soit en improvisant.
Monsterhearts est un jeu où on joue des ados qui sont aussi des monstres, résolument queer. Petite subtilité, au lieu d’un cadre contemporain, on jouera dans un cadre fantasy, décrit ci-dessous.
Il était une fois, Refuge, un village à la frontière de nombreux royaumes, entouré par la Grande Forêt de l’Ouest. Des aventuriers y sont parfois amenés au cœur de leur quête, ne restant qu’un court moment, quand d’autres y trouvent un foyer avec leur famille.
Les jeunes vivant à Refuge ne sont guère différents, profitant de leurs vertes années avec insouciance, mais certains cachent de lourds secrets.
Pour le solstice, les personnages se rendront à une grande fête dans le château au bord du lac. Leur nuit sera-t-elle magique ? Est-ce que l’amour sera là ? Quels secrets viendront perturber la fête ?
Personne ? Si pas de tablée avant, disons, 18h, je vais prendre d’autres dispositions (genre faire du sport, alors s’il vous plait, venez me sauver ! )
C’est bien possible que je repropose bientôt une nouvelle partie.
Par contre concernant Monsterhearts, je n’aime pas trop le qualifié de drama ado (même si c’est techniquement vrai), car ça connote un côté frivole avec des amourettes et des petits chagrins adolescents. C’est présent, mais Monsterhearts les présente différemment de ce qu’on a l’habitude et interroge entre autre sur la notion d’identité, d’orientation sexuelle et des comportements problématiques comme la masculinité toxique.
Pour prendre un exemple, on peut jouer Twilight avec Monsterhearts, avec un triangle amoureux entre un vampire, un loup-garou et une mortelle, mais d’un le loup-garou et la vampire pourraient finir ensemble (ce qui change déjà pas mal de la plupart des drama ado), et ensuite la manière dont les actions se déroulent : le vampire plutôt que d’être présenté comme mystérieux, est un prédateur abusif, la mortelle peut se laisser séduire, mais ses moves ne cachent pas le fait que ça arrive car elle pardonne les mauvaises actions de l’objet de son amour.
Et ainsi soit l’histoire va coller à Twilight, mais les joueurs auront conscience de tout ce qui est problématique (ce ne sera pas une grande histoire d’amour), soit elle va diverger car les personnages vont essayer de régler leur problèmes de comportement et devenir meilleurs.
Au finale dans les deux cas, on sera loin d’un gentil drama ado qui perpétue l’idée que certains comportements toxiques sont romantiques (l’insistance après un non, le fait qu’un gros c*n cache un cœur d’or et qu’il a juste besoin de trouver la bonne personne pour le révéler, des comportements qu’on retrouve dans beaucoup de comédie romantique et qui envoient le message aux femmes qu’elles doivent faire l’effort de voir au-delà des aspects problématiques d’un homme).
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