Puisque l’ami @Nitz a la bonté de citer mon jeu, je me dois d’intervenir. Juste pour une remarque préliminaire, il est très rare que les Friponnes aillent jusqu’au bout sous les draps avec leurs adversaires, car c’est rarement leur trip (“Coucher avec un sorcier/banquier/trafiquant d’esclaves/pirate/barbouze ? Non mais ça va pas ?”)
Oui, dans Friponnes RPG, un des postulats de départ est que les friponnes ont horreur de la violence gratuite. Mais les joueuses restent les joueuses et beaucoup persistent à aimer les bonnes bastons.
Pour rester dans l’esprit du jeu, on a donc élaboré des règles (que j’ai durcies récemment, il faudrait que je publie ça sur mon blog) qui font que les combats sont rarement la bonne solution. Les PNJ sont souvent puissants sur ces terrains là, et les affronter de face est souvent une mauvaise idée. En tout cas, ce n’est jamais celle qui est la mieux récompensée.
Personnellement, sans doute pour y avoir été confronté IRL, j’ai la violence réelle en horreur. A titre d’exemple, je ne vais jamais voir un blockbuster parce que la vision de cette violence me gêne beaucoup et dans nombre de BD, la mise en avant de la violence me fait refermer l’album très vite.
Quand elle sert la fiction (lisez Affliction de Russel Banks) pour montrer tout ce qu’elle peut avoir d’horrible, elle a toute sa place. Mais pas dans mes parties (ce n’est pas pour ça que je joue) sauf de façon très exceptionnelle.
En JdR plus classique (je ne crache pas sur un petit Dragon de Poche ou un Vastemonde et là, ça bastonne), c’est une violence très émoussée, un peu dans l’esprit des vieux films ou séries : pas de gerbe de sang, pas de gore, une vision caricaturale de la douleur.
On privilégie le côté tactique de la chose (c’est mon côté joueur de jeu de plateau) et la collaboration entre joueurs.
Mais je ne suis jamais aussi content en tant que MJ quand, quel que soit le jeu et l’univers, on peut l’éviter. C’est pour ça que j’ai fait Friponnes, pas uniquement pour la gloire et l’argent