Mireille Dumas Ftagn

Il y a bientôt deux ans, j’écoutais un 2d6plus sharp avec mon compère bien connus dans le monde du donjon. Nous commentions la chose comme d’autres commentent du sport ou un débat politique.
Le fils de mon comparse ; roliste depuis ses 5 ans était dans la pièce.
A un moment @NotVolsung parle, pour reprendre ses mots d’« une époque que l’on raconte aux jeunes rolistes, pour les effrayer avant de s’endormir. »
Et croyez-le ou non, nous avons dû faire une pause pour conter ces temps anciens a ce jeune ado.
Quel n’as pas été son incompréhension face une époque de barbarie.

Cela aurait dû rester de l’anecdote rigolote.
Et dans un premier temps, je voulais soumettre ce sujet à l’auberge pour récolter vos anecdotes sur cette époque et en quoi cela vous a influencé et exorciser les quelques démons qui trainent.

Mais une récente expérience personnel m’as fait voir le tout sous un autre jour.
Je pense que cela a profondément marqué notre « culture » et nos façons de faires.

Je me suis souvenu des associations difficiles à contacter. Qui refusaient des membres pour des motifs aussi discutables que l’âge, le sexe, les jeux pratiqués ou que sais-je encore …
Des Mjs qui refusent à leur table les « non-initiés » pour reprendre un terme qui n’est pas de moi.
Je me consolé en pensant que ses pratiques appartenaient à un futur oublié.
Mais un homme a ressortit toutes ces vieilleries en AG et il fallait que je me rende à l’évidence.

Qui d’entre vous cache ses hobbies a ses collègues de travaille de peur du jugement ?
Qui s’est fait reprendre sur un sujet par un « tu dois confondre avec une tes jeux» ?
Qui a eu un mal de fou à se faire « initier au JDR » (misère mais ce terme) ?
Qui a déjà vu un Mj refuser de faire jouer une partie à une famille, des jeunes ou même une femme ?
Qui a entendu un être chère vous mettre en garde contre les sectes ou suicide quand vous avez parlé de jeux de rôles ?

Et combien de vies sentimentales d’ados gâchés XD

Blague à part.
Nous sommes nous conformé à la présentation de Mireille Dumas ?
Avons-nous adopté les us et codes des sociétés secrètes pour le pire ?
Et si oui, comment devons-nous rectifier le tir ? Et le devons-nous ?

Je voulais donc créer un espace pour parler du sujet.
Partager des expériences, des tips.
Et qui sais. Peut-être exorciser les démons qui passent, dont les miens :wink:

2 « J'aime »

Alors, la dernière fois que j’ai dû me faire initier pour rentrer dans un donjon, c’était début 2000 à Paris pour tester ce fameux club échangiste du 18e.

Conclusion, on parle encore moins de partouze libertine dans les dîners de famille que de partie de jeu de rôle… on revient de loin !

1 « J'aime »

Cher @Alquen moi j’étais un tout jeune rôliste à l’époque de Mireille Dumas, du Dr Abgral et de cette belle émission « zone interdite ». Je crois que depuis j’ai une certaine gêne à afficher ma passion au grand jour. Je pense que ces rognures de tubes cathodiques n’y sont pas étrangers. Enfin, je veux dire, le jdr occupe une place très importante dans ma vie, mais pour autant j’arrive à dire que je suis musicien de métal, autant je ne dis pas à tout le monde que je suis rôliste, et plein de gens dans des réseaux que je fréquente ne sont pas au courant. Il y a le côté louche, mais aussi, plus rigolo,le côté cliché : « ah, tu aimes les dragons alors ? ». Parce que si en plus je dis que j’aime le jeu de rôle alternatif, alors là…

3 « J'aime »

C’est vrai.
Je ne me définit comme roliste avant autre chose (cette phrase peu prêter a confusion).
Simplement suis je le seul a inventer un bobard lorsqu’on me demande ce que j’ai fait de mon WE.
Et que je ne veuille pas dire « une convention de jeux de rôles » ?

1 « J'aime »

ça dépend du public…

Devant mes collègues de 30 ans et moins je n’ai aucun soucis à dire que je fais du jdr… Avec ceux de 35 ans et plus c’est plus compliqué. Mais dans les faits la majorités des 30 ans et moins trouve ça cool lorsque tu annonces que tu fais du jdr, chez les 35 et plus on te regarde encore souvent comme si tu étais un extraterrestre… De ce point de vu le développement de la culture video ludique a fait du bien aux mentalités.

3 « J'aime »

Qui d’entre vous cache ses hobbies a ses collègues de travaille de peur du jugement ?
Qui s’est fait reprendre sur un sujet par un « tu dois confondre avec une tes jeux» ?
Qui a eu un mal de fou à se faire « initier au JDR » (misère mais ce terme) ?
Qui a déjà vu un Mj refuser de faire jouer une partie à une famille, des jeunes ou même une femme ?
Qui a entendu un être chère vous mettre en garde contre les sectes ou suicide quand vous avez parlé de jeux de rôles ?

PAS MOI
Perso jeux de rôle est dans la partie loisirs de mon CV depuis toujours ou presque et ça m’a jamais gêné pour trouver un emploi
Depuis peu on fait même du jeu de rôle le jeudi midi au boulot donc bon. Quand je parle d’Octogônes les collègues sont au pire curieux
Ma compagne depuis 9 ans a essayé et bien que ça soit pas sa tasse de thé (trop contraignant) elle sait très bien que je ne risque ni suicide ni secte ou autre
La seule remarque négative dont je me rappelle ces dernière années c’est d’une personne d’un certain âge, la nouvelle copine de mon père qui a dit je cite « ton fils est comme le mien, dans son monde »
=> ça m’avait enervé mais ça reste anecdotique

1 « J'aime »

Si au millénaire dernier, je restais discret sur le JdR (ça fais classe : j’ai l’impression d’être immortel :sunglasses: ). À présent, j’affirme jouer au JdR. Et ce même durant le travail : il peut être une sujet de discussion où mes interlocuteurs me serve de sparring-partner pour avancer dans l’élaboration de scénario ou d’univers.

Ensuite, le JdR est un loisir qui demande beaucoup de compétences : se farcir des tonnes de pages à lire, les mémoriser, faire des recherches pour rendre ses univers cohérents, avoir un regard critique dans l’écriture des scénario pour que les PJ soient incités, de façon cohérente à y jouer dedans (si bien que la plupart des histoires de films me semble, maintenant, cousue de fil blanc)… sans parler des probabilités que tout vil GrosBill calcule pour mettre le plus de chance de son côté ou bien des traductions ou de l’utilisation de JdR en VO, ni même de tous les jeux « indies » sur des thèmes variés et adultes.

De mon point de vue, c’est tout sauf un plaisir coupable. Plutôt une fierté.

3 « J'aime »

Je ne pratique pas le Jdr depuis très longtemps donc je suis passé à côté de cette période sombre où semble-t-il il était plus aisé d’annoncer à sa femme qu’on a ramené une gonorrhée de son dernier voyage d’affaire que de lui avouer être rôliste. :face_with_raised_eyebrow:

Mais les quelques fois où j’ai dis au détour d’une conversation « J’peux pas, ce soir j’ai Jdr » je n’ai jamais éprouvé aucune honte/gêne/appréhension. Et en me projetant je ne vois pas vraiment de situation dans laquelle je préfèrerais passer sous silence cette pratique. Après tout ça fait partie de ce qui me définie d’une part et de l’autre force est de constater que le Jdr n’a jamais fait de mal à personne (si ce n’est au Gobelins, poutrés sans relâche par tout ces aventuriers imaginaires).
De toute manière je place ça sur le même rang que le jeux vidéo dans le sens où j’ai été un « hardcore gamer » à cette époque des années 90, début 2000, où il était encore dans la croyance populaire que « les MeuPorge ça rend bête/asociale/psychopathe/stérile » (ou sourd, je confond peut-être :thinking::grin:). Et comme déjà à l’époque je m’étais un point d’honneur à affronter ces têtes d’adultes incrédules face à un gamin qui leur répondait à la question « Tu veux faire quoi quand tu seras grand » par « Testeur de jeux vidéo » et de leur expliquer pourquoi et comment c’est un vrai métier c’est pas 15 ans plus tard que je vais m’écraser.

Bref, tout ça pour dire que finalement je suis pas testeur de jeux vidéos. :pleading_face:

3 « J'aime »

Dans ma ville, ce fut une période particulièrement glauque: profanation de tombes par un groupuscule de jeunes adultes lié de près au milieu du jdr, un maire FN élu qui parvient à empêcher une convention annuelle de jdr se déroulant dans un fort depuis des années de se tenir, signant son arrêt de mort, un psy spécialisé dans les sectes qui met son grain de sel, lui garantissant une renommée nationale. Bref, ce n’était pas beau à voir tout ça.

Ah… Toulon…

3 « J'aime »

Je crois que le fait qu’on ai grandit dans la même ville explique en partie mes difficultés.
Mais j’en ai aussi rencontré a Marseille, Paris et parfois Bordeaux …
Ou suis je devenu fébrile sur le sujet ?

2 « J'aime »

Comme Sylmenas, je suis convaincue que le jdr apporte plein de compétences, et pourtant pour ma part j’avoue que j’exerce une certaine retenue lorsqu’il s’agit d’avouer ma passion, surtout dans le milieu professionnel. Mes collègues ne sont pas tout jeunes, peut être que j’ai peur de me heurter à certains préjugés, ou d’altérer la crédibilité de mon image de « personne sérieuse »…

Même dans la sphère privée, j’ai remarqué que parler de ce loisir avec des (presque) inconnus (genre les soirées entre amis où on connaît pas grand monde et où tout le monde se présente et parle un peu de soi) ce n’etait pas le meilleur moyen de se présenter ou de créer du lien. Peut être que je ne sais pas y faire, mais souvent on me regarde un peu comme une extra terrestre. :grin: Au mieux j’ai en retour quelques questions d’une curiosité polie sur comment on joue (« il faut des figurines », »vous êtes déguisés ? ») ou un « ah oui, je connais quelqu’un dont l’ami du cousin jouait à ça, aussi… »
J’ai appris qu’il marche beaucoup mieux de dire « j’adore voyager » ou « je prends des cours de chant » :laughing:

3 « J'aime »

Avec le temps, le recul et un désintérêt grandissant de ce qu’autrui peut penser de moi, je n’ai plus de réticence à dire que je joue aux jdr, jeux de plateau et jeux vidéo.

Généralement, les conversations, en milieu professionnel reviennent vite sur le boulot, les enfants, les sorties et les blagues foireuses. En milieu privé, tout le monde sait que nous sommes un couple de rôlistes / platalistes, donc tout commentaire est généralement emprunt de curiosité mêlé d’un soupçon d’intérêt.

En fin de compte, je vis ce passe-temps plutôt bien aujourd’hui.

2 « J'aime »

Pour tous ceux que ça intéresse, PTGPTB a regroupe une série d’article sur le sujet (il y est beaucoup question des affaires aux USA — rapport Pouling… ). C’est vraiment très instructif.

Voici le lien vers l’e-book.

2 « J'aime »

J’ai débuté les JDR en 1996/97 et donc je n’ai connu ces tristes événements que par la presse, puis des années après par internet.

Pour moi les jdr ont toujours été ces jeux festifs, avec des personnes ouvertes et accueillantes.
Idem quelques années plus tard pendant ma période murder party.

J’ai commencé en 95/96 au pire moment mais j’ai eu la chance d’être épargné parce qu’on était un groupe assez grand de rolistes issus du même lycée qui formaient un pool suffisant de joueurs pour être tranquille.
Par contre j’ai entendu plus tard les histoires horribles des clubs fermés par les mairies et des groupes obligés de trouver des lieux privés pour continuer.

La seule anecdote véridique sur le jdr en France que je connaisse c’est ce groupe de joueurs adeptes du satanisme et compagnie qui avaient fini par faire une cérémonie impie dans un cimetière de Toulon. Le MJ était un vrai gourou mais c’était clairement un groupe fermé pour qui le jdr était un prétexte, pas une cause de leur délire.

Ma mère a eu une fois un discours inquiet en mode « vous allez rentré dans une secte ». On s’est regardé avec mon frère et on a bien rigolé avant de lui expliquer qu’on risquait pas grand chose à passer nos week ends à taper du Dragon entre potes gras à l’hygiène douteuse :joy:
Quelques moi plus tard j’avais appris que mes parents avaient été invité à une soirée chelou à l’époque où ma mère était férue d’esotérisme de tarot divinatoire et d’horoscope. Ils avaient vite compris que la soirée était vraiment trop bizarre. Ils ont su quelques temps après que c’était une soirée organisée… par la temple Solaire :sweat:

1 « J'aime »

Tout pareil sauf que moi je ne suis pas métalleux mais naturaliste (non ça n’a rien à voir avec la taxidermie). Mais tout pareil sinon

J’ai commencé le jeu de rôle en 1990, et j’ai connu tout ce tintouin ! Mais très honnêtement, ça ne m’a jamais beaucoup affecté personnellement : j’ai juste le souvenir de m’être fait « bloqué » une demie heure par ma prof de français (sympa, au demeurant), qui essayait de me faire prendre conscience des dangers du jeu de rôle (et me convaincre d’arrêter) lorsqu’elle a appris que j’en faisais ! A part ça, je l’ai toujours mis sur mes CV, en me disant que si les gens n’aimaient pas ça, au moins, je ne bosserais pas pour eux ! ^^

Sinon, pour revenir aux histoires de club fermé aux néophytes, je ne pense pas que ce soit lié au côté « mauvaise réput’ » du jdr. Je pense juste qu’il y a des gens qui n’ont pas envie de « s’emmerder » avec des nouveaux, c’est tristement tout !
De tout temps, il y a eu des rôlistes limites asociaux qui ne souhaitaient jouer QUE au sein de leur petit cercle perso… Ce qui en soit ne me pause pas de problème, tant qu’ils ne squattent pas un local collectif ! ^^ Mais malheureusement, j’ai entendu ça il y a encore pas si longtemps que ça… Donc ce phénomène n’ai pas terminé.

Pour ce qui est de refuser des nanas ou des kids à la table, c’est encore un autre problème…

Le sexisme reste profondément ancré, et d’un certain côté, je ne souhaite pas vraiment à une nana de jouer avec des gars qui n’ont pas envie de jouer avec elle. Rien de pire que « le jeu forcé ». Mais de ce niveau là, je trouve que ça va beaucoup mieux. Y a plus de joueuses, et surtout, elles sont moins vues comme des ovni qu’il y a 25 ans, et ça c’est tant mieux !

Pour les kids, ça dépends du contexte. Dans mon club par exemple, les mineurs peuvent venir mais pas s’inscrire, mais c’est un choix qu’on a dû faire pour se conformer au fonctionnement de la structure qui nous héberge (sur les horaires nocturnes, notre hébergeur demande que tout mineur présent le soit en présence d’un adulte responsable). Ainsi, on propose des temps réguliers ouverts à tout âge en journée (avec notamment du jdr), mais ça n’empêche pas que les mineurs ne peuvent pas être membres du club, car sinon ils auraient théoriquement le droit de venir seul en nocturne, ce qui ne colle pas avec le règlement de notre lieu. C’est anecdotique, mais ça montre le genre de « situation » dans laquelle les clubs peuvent être.
Après, j’imagine qu’il existe aussi des lieux où tout simplement ils ne veulent pas se prendre la tête avec des kids… Malheureusement, c’est possible aussi ! :frowning:

1 « J'aime »