Pour la terre promise mode texte [7UQME]

Quelle a été ta première rencontre avec le prévôt Quilaing de Val-Onyx dans ou en dehors du conseil ?

Je suis arrivée à la Cité quand j’étais une toute jeune fille. Nous n’avions rien. Rien que nos espoirs en un avenir plus radieux. Mes parents ont donc toujours veillé à ce que je sois la plus parfaite possible pour m’intégrer à la Cité, et, peut-être, un jour, devenir citoyenne. J’ai dû travailler très tôt. Je faisais des ménages chez des Citoyens, pour quelques pièces. Souvent, il fallait s’occuper des enfants, et parfois, hum, du maître de maison. Et le soir, après le repas, les prières, les corvées, les soins à mes petits frères et sœurs, j’apprenais à lire, à compter, les lois et usages de la Cité. Je dormais quelques heures, entre mes parents, avant de reprendre mon service. Ces efforts m’ont forgé le caractère.

En effet, j’emploie maintenant des arrivants qui travaillent au domicile des citadins. Cette activité m’assure un revenu très confortable, et des informations très utiles. J’ai utilisé ces deux ressources pour qu’un citoyen acquiert en mon nom un immeuble dans lequel je loge toute ma famille. Il n’y a que mon frère Arnulf qui est trop fier pour accepter ma générosité. Le quartier du Temple est moins sale et puant, et sied mieux à une personne de mon rang.

Nous nous sommes connus alors que nous étions tout jeunes adultes, au domicile de ses parents. C’était une impressionnante bâtisse au pied du palais de nacre. Bien que des maîtres m’aient déjà brutalement initiées à l’amour, c’est avec le jeune Quilaing que je me suis vraiment épanouie dans les plaisirs de la chair. Cette passion a duré jusqu’à ce que ses parents se rendent compte que mon ventre s’arrondissait. Je fut chassée de la maison Val-Onyx. Non sans une bourse digne d’assurer ma subsistance et celles de mes jumeaux, Quietys et Holycène, mes premiers et seuls enfants. Aujourd’hui encore le prévôt Quilain, à la date anniversaire de la naissance des jumeaux, ne manque jamais d’envoyer des présents, et des étrennes généreuses.

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@Seidon c’est à toi !

Quelle expression ou cliché utilisé par les citoyens te renvoie toujours à ta différence ?

« Ned… Ned ! Regarde-donc là.

– Bon sang, des traces rectangulaires dans le sol. Et là, cette piécette échappée dans la précipitation. Je crois qu’on a raté une vieille connaissance de peu.

– Ce Marchand de Rien qui nous nargue depuis plusieurs jours ?

– Tu piges vite, Borsos.

– Ce que j’ai jamais trop compris, c’est pourquoi on les appelle comme ça.

– Remets-toi leur tête, l’ami. Maigre comme une vieille pierre ponce et translucide à faire peur. Et à part trois breloques, t’as déjà vu quelque chose de consistant sur leurs étals ? » Rire sec.

Borsos réfléchit un instant puis sa figure encasquée finit par s’éclairer et s’agiter de haut en bas.

« En plus, ils ont l’art de faire passer toutes sortes de choses de l’Outre-Murs à l’intérieur de la Cité. Ni vu, ni connu : rien n’est rentré, rien n’est livré. Ils se rient de la taxe aux portes : de la haute filouterie.

– Ouais, des bricoles à l’effigie des anciens dieux, c’est ce que la patrouille à Rolan a saisi sur un d’eux l’autre fois. Même que ça pourrait servir dans des rituels magiques, d’après Rolan. Ca serait ça, leur vrai trafic ?

– Possible. En tout cas, nous on sera une vraie milice le jour où le Conseil nous donnera les moyens d’empêcher ces rats d’opérer jusque dans les Faubourgs. Cordon sanitaire, tout le monde dans les bas-quartiers. Retour en milieu naturel.

– Plus facile à dire qu’à faire. De plus en plus d’étrangers habitent dans les Faubourgs et il y a de la demande pour leurs services. Et puis il y a cette idée du Conseil d’intégrer plus de citoyens cette année.

– Peut-être, mais les Marchands de Rien sont parmi les pires. Je ne donne pas dix jours avant qu’une seule famille sans surveillance transforme une rue en taudis boueux. »

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@Seidon, j’ai compris que Ned et Borsos ne sont pas des étrangers. Ce n’est pas le cas ? Je comprends ce que tu proposes, mais si tu n’introduis pas de personnage, c’est un peu génant il me semble ? Qu’en pense les autres joueurs ?

@dunkel je comprends ce que tu veux dire mais il me semble qu’il y a bien un portrait, très subtil, d’un personnage, à la travers le dialogue de deux gardoches. Il m’a fallu plusieurs lectures pour m’y retrouver, mais je pense que @Seidon nous fait de la dentelle, du grand art. Sans vouloir rien imposer, je suis pour respecter son style. Et son personnage peut s’étoffer avec nos questions.

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@seidon Tu t’es juré que la garde ne te mettrais plus jamais la main dessus. Que t’ont-ils fait la fois où il t’ont attrappé (e) ?

@Nitz Effectivement ça me parait plus clair ce matin. La canicule a trop ramoli mon cerveau hier soir :wink:.

@Seidon Est-ce que tu te débrouilles seul pour passer les marchandises ou as-tu des confrères qui t’aident ?

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Je me suis peut-être un peu auto emballé, désolé :rofl: Si vous avez du lire plusieurs fois c’est que ce n’est pas totalement réussi.

Mais oui effectivement Nitz (merci pour les compliments) mon personnage est le marchand qui est évoqué indirectement.

Je voulais profiter du mode texte pour faire une présentation qui change un peu, et techniquement parlant notez que je réponds quand même à la question posée :yum:

Bon, on va essayer d’être moins farfelu la prochaine fois.

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Ca s’est passé il y a six mois. Une troupe de la garde est venue me chercher et, sous les yeux de ma femme et de ma fille, a confisqué ma marchandise. Ils m’ont embarqué sans un mot. Dénonciation ou enquête bien menée… j’avais pourtant pris toutes les précautions habituelles.

Je suis resté plus d’une semaine dans les geôles de la milice. Interrogatoires. Traitements lâches et dégradants. Un jour, mon geôlier est venu me chercher et m’a dit que j’étais libre ; quelqu’un avait payé pour ma sortie. Aujourd’hui encore, j’ignore qui est cette âme généreuse mais je la bénis chaque jour en contemplant le bonheur d’être auprès de ma famille.

Nous sommes une poignée à opérer à travers les mailles du filet. Tanys, Glyco, Oubra. Certains autres se sont faits pincer par malchance même si nous avons acquis avec le temps des facultés de dissimulation remarquables. Bien sûr, une partie de la population étrangère nous soutient mais ce n’est pas le cas de tous.
Quoi qu’il en soit, je ferai tout pour protéger mes frères et préserver ce lien des populations non-citoyennes avec leurs racines qui est aussi notre moyen de subsistance.

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Un jour tu as reçu de la marchandise qui ne t’était pas adressée, qu’en as tu fais?

Dans une des caches de passe, au lieu de ma livraison normale j’ai trouvé un petit paquet d’étoffe bien ficelé. A l’intérieur, une sorte de racine à l’écorce noire et à la fibre rougeâtre. J’en ai prélevé une infime portion. La plante a un goût amer. J’ignore ce que c’est mais j’ai tout remis dans le paquet que j’ai emporté avec moi. La marchandise ne doit jamais rester longtemps dans les caches.

Si plus personne n’a de questions, on peut passer au suivant… à toi @Zalys !

Edit : à moins que @Gulix ait une question de dernière minute ?

Non ce sera bon pour moi.
Au passage, je vais être peu (voire pas) présent la semaine prochaine. Donc ne m’attendez pas forcément pour les questions, et sautez mon tour au besoin.

J’ai reçu comme question : « Un lieu particulier t’attire de plus en plus. Lequel ? »

Lundi le troisième:
Cher journal, cela fait maintenant 20jours que nous sommes arrivés. Mes sœurs pleurent l’absence de notre frère et je m’efforce de leur mentir pour les apaiser « Il nous rejoindra dès qu’il aura terminé de travailler » leurs disais-je souvent. Mais moi je connais la vérité, il ne nous rejoindra pas sur cette terre de laquelle nous devons désormais nous faire accepter….moi je sais qu’on ne le reverra pas. Alors moi aussi je pleure, moi aussi j’ai besoin d’évacuer toutes ces larmes contenues… alors je m’en vais dans une petite chapelle en bordure de ville, elle me rappelle celle où Kazma et moi aimions nous infiltrer pour observer du haut de son clocher toute la beauté de notre village natal. Ici le paysage n’est pas le même mais j’apprécie cette sensation d’évasion que me procure ce lieu situé en hauteur. De là je peux voir se découper l’imposant toit de la « Citadelle qui défie les Cieux »…un jour… un jour moi aussi je pourrais monter tout en haut, et alors Kazma me rejoindra pour admirer la vue de cette Terre Promise.

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Durant ces vingt premiers jours, tu as approché la Citadelle qui défie des Cieux. Quels différents groupes de personnes as-tu vu sur place ?

Quel sacrifice Kazma a-t-il fait pour que vous ayiez une vie meilleure ?

@Dunkel Durant ces vingt premiers jours, tu as approché la Citadelle qui défie des Cieux. Quels différents groupes de personnes as-tu vu sur place ?

Vendredi le second :

Cher journal, cela fait dix jours que nous sommes arrivés. Nous avons tant bien que mal pris nos aises dans ce qui sera désormais notre chez nous. Je ne m’attendais pas du tout à cela en arrivant ici, à vrai dire pas du tout même. Ni moi, ni mes parents et encore moins Lyrse et Nocia ne pensions devoir un jour quitter notre confort pour habiter sous des planches aux odeurs suspectes entre une maison de joie et une maison de jeu. De mes 15 ans, j’ai clairement conscience de ce qui s’y passe, mais mes parents me somment d’éloigner le plus rapidement possible mes sœurs qui n’en ont pas encore l’âge. C’est pour cette raison que nous arpentons régulièrement ensemble les ruelles. Chacune me tentant la main avec un grand sourire, nous nous mettons aujourd’hui en route vers ce qui semble être le bâtiment le plus haut de de la cité. Sur la route qui nous y conduisait, nous nous sommes arrêtées devant un marchand de breloques pour en admirer la verroterie quelques instants avant de s’en faire chasser comme si nous étions des voleuses et nous avons été défendues par un prête en soutane violette. J’ai pris la plus jeune dans mes bras, en tirant la seconde par la main après l’avoir rapidement remercié cet homme et ai couru le plus vite que Nocia arrivait à suivre. Essoufflées, nous nous sommes arrêtées à un marché où des étals de fruits de toutes les couleurs donnaient de la vie à cette place dominée par la Citadelle qui défie les Cieux. Emerveillées par cette construction, nous nous arrêtons un moment pour l’admirer.

@Nitz Quel sacrifice Kazma a-t-il fait pour que vous ayiez une vie meilleure ?

Mercredi le premier:

Cher journal, je m’appelle Ayshoe et je viens te conter le renouveau de ma vie…
J’ai récemment quitté mon village natal avec ma famille pour rejoindre la Terre Promise qui nous est destinée. Nous avons aperçus ses remparts depuis déjà quelques heures avant d’y arriver. Elle semblait s’être naturellement intégrée à son environnement verdoyant, comme si celui-ci s’était creusé pour lui laisser place.
Rapidement fouillés à l’entrée nous avons rapidement été dirigés vers ce qui semblerait être de bas quartiers. Ce n’est ni beau ni splendide…et les délicats parfums de fleurs que l’on nous a vendus se sont transformés en odeur de chair en décomposition…et dire que nous avons abandonné notre confortable situation de boulangers pour cela. Cet homme n’avait aucun scrupule et voulait nous dépouiller de tout, cela commençait par du temps qu’il nous prenait en prêchant sa paroisse, puis du pain pour les repas où il s’invitait, puis plus le temps passa, plus la valeur des offrandes augmentaient…du pain, des repas, du vin, puis des pièces…ma famille travaillait ardument chaque jour pour satisfaire les exigences de ce nouveau dieu. Puis vint le jour où on du consentir à la plus grande des offrandes qui nous permettrait d’accéder à la terre promise dont il nous parlait sans cesses, ce lieu où nous n’aurions plus à nous soucier de rien…il fallut consentir à léguer l’intégralité de nos possessions ainsi que l’un des enfants de la famille. Il souhaitait la main de Nocia qui serait bientôt en âge d’être mariée et dont le yeux bleus foncés pourraient bien se négocie et mes parents étaient prêts à accepter quand Kazma s’interposa pour prendre sa place. La taxe avait été payée et nous pouvions dès lors rejoindre la Terre Promise. Le jour du départ, il fût emporté vers son nouveau destin alors que nous nous dirigions vers le notre. Avant de me quitter, il me souffla à l’oreille « je sais où est cette Terre Promise, défie le ciel du haut du clocher et je nous admirerons de nouveau ensemble sa splendeur »…reviens vite nous sortir de ce cauchemars…

Pardon pour la lenteur des réponses… il semblerait que j’ai été très inspirée. J’essayerais de faire moins long la prochaine fois.

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Moi j’adore nos échanges par ici. Ne change rien @Zalys ^^

Tu as recroisé le prêtre en soutane violette depuis. Qui est-il et que t’a-t-il demandé ?